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Repas à 1 euro jusqu’à Noël : voici les personnes concernées par ce dispositif

S’il y a bien une tranche de la population qui souffre de l’inflation, ce sont bel et bien les étudiants. Un grand nombre d’entre eux ont du mal à faire face à la situation financière de la France : la crise énergétique et la hausse généralisée des prix. Voilà pourquoi le gouvernement Français souhaite apporter un soutien aux étudiants en proposant des repas à 1 euro jusqu’à Noël. On vous parle un peu plus de ce dispositif dans cet article.

Illustration : "Repas à 1 euro jusqu’à Noël : voici les personnes concernées par ce dispositif"

La cause de cette mesure : des étudiants qui limitent leur alimentation quotidienne

D’après les chiffres, une hausse de 11,8 % pour les produits alimentaires a été constatée. Cette augmentation s’est faite entre octobre 2021 et octobre 2022. Ce qui représente en tout une année de hausse des prix alimentaires. En plus des familles modestes, les étudiants ont eux aussi des dépenses ainsi que des charges mensuelles. Les propos de l’Observatoire national de la vie étudiante ont déclaré que la majorité des étudiants, soit 50,8 % d’entre eux, avouent avoir limité leur alimentation.

D’après les mêmes sources, 30 % des étudiants ne bénéficient pas de soutien financier et doivent survivre par leurs propres moyens pour subvenir à leurs besoins. Ce qui fait qu’un étudiant sur cinq sur le territoire Français vit dans des conditions dites misérables. Pendant le débat sur la précarité de ces derniers, le gouvernement a alors abordé le repas à un euro jusqu’à Noël.

Un dispositif inclusif pour tous les étudiants précaires

Même s’ils ne sont pas boursiers, les étudiants en situation de précarité vont pouvoir manger à leur faim pour un euro jusqu’aux fêtes de Noël et ce sur le territoire Français. C’est ce qu’a promis l’Etat Français le lundi 7 novembre 2022 pendant le débat. D’après le ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, ceux-là ne doivent pas rester isoler avec leurs difficultés. Voilà pourquoi le dispositif est accessible pour tous les étudiants se trouvant dans une situation précaire. Ceux et celles qui n’ont pas les moyens de manger pourront manger ce repas jusqu’à Noël et sans critère de revenu.

Par la suite, leur dossier sera étudié au cas par cas afin de déterminer si le tarif pourra continuer à leur être proposé. La ministre a aussi déclaré que ce dispositif coûte 50 millions d’euros en 2023 à l’Etat. Il vise à compenser totalement le repas à un euro afin de financer l’écart de prix. En plus de cette aide jusqu’au 25 décembre, le gouvernement va poursuivre le soutien qu’il apporte aux étudiants. Entre autres, il y aura une augmentation des bourses ainsi que des aides au logement pour faciliter la vie étudiante. Par ailleurs, l’université de Corse à Corte souhaite offrir à tous les étudiants deux repas gratuits par jour afin de les aider.

Qu’en est-il de la quantité des portions ?

La ministre a aussi été interrogée par rapport à la réduction des quantités des repas de certains restaurants universitaires. Plusieurs étudiants s’en sont plaints, notamment à Rennes dans l’Ouest de la France. Sylvie Retailleau a alors assuré qu’il n’était pas question de diminuer les portions. Les étudiants ne vont pas se rendre en cours l’estomac vide a-t-elle affirmé. La rentrée universitaire 2022 a été particulièrement affectée par la réalité de la précarité étudiante. La Fédération des associations générales étudiantes ou FAGE a alors dénoncé une véritable flambée des frais de rentrée. En effet, une augmentation de plus de 13 % a été remarquée pour un coût moyen de plus de 1 300 euros.

Il est intéressant de souligner que depuis sa prise de poste, la ministre Sylvie Retailleau a pris différentes décisions afin de faire face à la précarité étudiante telle que la hausse des APL, le gel des loyers du Crous, sans oublier la revalorisation des bourses. Elle a admis que les autorités étaient conscientes que cela ne suffit pas. Elle a également rappelé avoir lancé une concertation nationale et territoriale afin de voir quel est le meilleur modèle pour mieux répondre à la précarité étudiante.